
Transformation industrielle: La Côte d’Ivoire renforce sa stratégie pour structurer un secteur en pleine croissance
Le jeudi 10 juillet 2025, à Marcory, s’est tenu l’atelier national de validation du rapport stratégique pour le développement de la petite transformation industrielle en Côte d’Ivoire. Présidée par le ministre du Commerce et de l’Industrie, Souleymane Diarrassouba, cette rencontre marque une étape décisive dans la mise en œuvre de la politique d’industrialisation du pays.
Dans son allocution, le ministre a mis en lumière la progression notable du secteur industriel ivoirien, avec une croissance moyenne de 12,4% enregistrée depuis 2021, grâce au Plan National de Développement (PND 2021-2025). La valeur ajoutée du secteur est passée de 19,1% du PIB en 2016 à 22,7% en 2024.
A en croire le ministre, aujourd’hui, le secteur formel compte près de 8 500 entreprises, générant environ 950 000 emplois, soit plus de 48% des emplois modernes. Poursuivant, il a indiqué que l’agro-industrie, fer de lance de cette transformation, représente à elle seule 73% de la valeur ajoutée manufacturière et 32,4% des entreprises du secteur.
Prenant la parole à son tour, le Directeur Général de l’Industrie, Tra Bi Emmanuel, a insisté sur l’importance stratégique de la petite transformation industrielle, notamment dans le domaine agroalimentaire. Selon lui, ce secteur constitue une réponse concrète à plusieurs défis majeurs : lutte contre les pertes post-récolte pouvant atteindre 40% dans certaines filières, création d’emplois décents pour les jeunes et les femmes, autonomisation des communautés rurales, et valorisation des ressources agricoles locales.
Malgré son potentiel, le secteur reste confronté à des contraintes telles que le manque de structuration, l’accès limité au financement, ou encore la faible visibilité commerciale des produits transformés localement. C’est dans cette optique qu’a été commanditée une étude stratégique, menée par le cabinet CASA et supervisée par un comité de pilotage du ministère.
Cette étude a permis d’établir un diagnostic approfondi du secteur et de formuler des recommandations concrètes pour son développement. Aux dires du DG, les travaux de cet atelier permettront d’enrichir cette stratégie nationale à travers deux panels portant respectivement sur l’état des lieux du secteur et les perspectives de structuration.
Les conclusions issues des échanges viendront consolider une feuille de route ambitieuse pour faire de la petite transformation industrielle un levier de souveraineté économique, de création d’emplois et de valorisation du potentiel local.
Sidoine Koffi































