
Bouaké : “L’Avare” revisité par Abass Zein émeut et fait vibrer le public au Centre Culturel Jacques Aka
Lemandatexpress – C’est une soirée mémorable que Bouaké a vécue ce samedi 17 mai 2025, au Centre Culturel Jacques Aka. L’adaptation ivoirienne de L’Avare de Molière, signée Abass Zein, a littéralement conquis un public massif, mêlant personnalités locales, élus, et membres des communautés française et libanaise.
Dans une mise en scène audacieuse, portée par un savant mélange de comédie musicale, de français soutenu et de nouchi, la troupe a redonné vie à cette pièce classique en y insufflant une touche ivoirienne résolument moderne et ancrée dans la réalité sociale du pays.
À 20h44, les lumières s’adoucissent, la salle se tait. Une musique d’ambiance s’élève, plongeant les spectateurs dans l’univers satirique de Molière. Harpagon, le personnage central, obsédé par l’argent au point de sacrifier le bonheur de ses enfants, prend ici une dimension encore plus familière. Les répliques fusent, les rires éclatent, mais la critique sociale ne perd rien de sa profondeur.

Une renaissance du théâtre ivoirien
Pour Abass Zein, metteur en scène et promoteur de cette adaptation théâtrale, l’accueil chaleureux du public de Bouaké est le signe d’un véritable renouveau du théâtre ivoirien. « Le public a répondu présent avec ferveur. C’est la preuve que le théâtre reprend ses droits dans notre pays », s’est-il réjoui à la fin de la représentation, annonçant dans la foulée une tournée nationale, avec Daloa comme prochaine étape.
De son côté, Adamu Sidy Abdoul Razack, directeur du Centre Culturel Jacques Aka, a salué la synergie qui a permis le succès de cette soirée. « Après 50 ans d’existence, notre centre s’engage dans une nouvelle dynamique : le théâtre et les arts seront au cœur de notre programmation », a-t-il affirmé, tout en remerciant la ministre de la Culture et de la Francophonie, Françoise
Une collaboration fructueuse

Cette version revisitée de L’Avare est le fruit d’un partenariat tripartite entre l’Institut Français de Côte d’Ivoire (producteur), le Centre Culturel Jacques Aka (diffuseur), et la structure d’Abass Zein (promoteur). Après un passage remarqué à l’Institut Français d’Abidjan, c’était au tour de Bouaké de vibrer au rythme de cette création originale.
Une chose est sûre : cette soirée théâtrale marque un tournant dans la redynamisation de la scène culturelle ivoirienne. Et si L’Avare dénonçait l’obsession de l’argent, cette version envoie surtout un message clair : la culture, elle, n’a pas de prix.
Martial Galé, avec Sercom CCJA































