
Pr. Véronique Yoboué (Présidente de l’Université Nangui Abrogoua) : «La Quinzaine de l’environnement est un moment-clé de sensibilisation, de coopération et d’interpellation constructive.»
Lemandatexpress – En marge de la conférence de sensibilisation sur la pollution plastique, Professeure Véronique Yoboué, présidente de l’Université Nangui Abrogoua (Abidjan), a mis en lumière le bien-fondé de cette activité, qui s’inscrit dans le cadre de la Quinzaine de l’environnement.
Dans le cadre de la quinzaine de l’environnement, l’Université Nangui Abrogoua (UNA) a accueilli une conférence sur la pollution plastique. Comment réagissez-vous au choix porté sur votre établissement par le ministère pour l’organisation de cette activité de sensibilisation ?
Nous sommes une université à forte orientation scientifique, et pour nous, la science est indissociable de l’environnement. La question environnementale est donc au cœur de nos préoccupations et de nos travaux de recherche.
Parmi ces préoccupations, la pollution occupe une place centrale, avec tous les impacts qu’elle implique : sanitaires, écologiques, agricoles, sur les sols, sur l’eau, et bien sûr sur la santé humaine. C’est pourquoi nous nous engageons pleinement dans la recherche de solutions à ces problèmes.
Le fait que le ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique ait choisi notre université pour organiser cette conférence nous honore profondément. C’est une reconnaissance du travail que nous menons et une occasion précieuse d’échanger sur un sujet d’une grande actualité.
Au-delà des étudiants, cette conférence réunit l’ensemble du monde universitaire…
Effectivement. Aujourd’hui, ce sont non seulement nos étudiants, mais également les enseignants-chercheurs et les chercheurs de l’université qui sont réunis pour débattre autour de cette problématique ciblée qu’est la pollution plastique.
Ce dialogue avec le ministère nous permet de mieux comprendre les orientations des politiques publiques, ce qui peut inspirer de nouvelles pistes de recherche. C’est une opportunité de croiser les approches scientifiques et politiques, et de favoriser des projets de recherche concrets, répondant à des enjeux réels. C’est une grande fierté pour l’UNA d’être au cœur de cette dynamique.
Quel rôle joue, selon vous, la Quinzaine nationale de l’environnement dans la lutte contre la pollution ?
Pour nous, en tant qu’universitaires, chercheurs, doctorants et étudiants, cette Quinzaine est extrêmement importante. Nous espérons qu’elle permettra de mettre en lumière des problématiques scientifiques majeures qui, pour certaines, sont déjà au centre de nos recherches ou constituent des sujets de thèse.
Ces journées sont l’occasion de faire un état des lieux des connaissances, de partager nos travaux, mais aussi d’écouter les expériences d’autres chercheurs, y compris ceux venus d’autres pays. Elles permettent également de dialoguer avec les décideurs politiques.
C’est là un point essentiel : souvent, nos recherches débouchent sur des résultats prometteurs, mais pour qu’ils aient un impact à grande échelle, l’implication des politiques est indispensable. La recherche nécessite des moyens, et son application dépend en grande partie des décisions politiques. La Quinzaine de l’environnement est donc un moment-clé de sensibilisation, de coopération et d’interpellation constructive.
Recueillis par Martial Galé































