Daloa : Vers une nouvelle étape de la coopération universitaire franco-ivoirienne
Lemandatexpress – L’Université Jean Lorougnon Guédé (UJLoG) de Daloa a été, ce mercredi, le théâtre d’une rencontre académique de haut niveau, consacrée à l’évaluation du Projet de Mobilité Internationale Étudiants et Personnel (MIEP).
Cet atelier bilan a rassemblé les représentants d’universités ivoiriennes, togolaises et françaises engagées dans la dynamique de coopération scientifique, en vue de jeter les bases d’un nouveau projet plus structurant.
Trois ans après le lancement du MIEP, financé par l’Union européenne via le programme Erasmus+ depuis août 2022, cette rencontre marquait une étape importante dans le processus de coopération universitaire entre l’Afrique et l’Europe.
Le projet, né dans la continuité du programme PULSE, a permis des mobilités croisées entre enseignants, étudiants et personnels administratifs d’universités partenaires, avec pour objectif le renforcement des compétences, l’équipement des laboratoires et le développement de la collaboration scientifique.
Une vision stratégique partagée
Dans son mot d’ouverture, le Professeur Kouassi Kouakou Lazare , Directeur de l’UFR Environnement de l’UJLoG, a situé le contexte de l’atelier. « Il s’agit non seulement de dresser le bilan du projet MIEP, mais aussi de proposer les axes d’un nouveau projet à soumettre au financement Erasmus+ », a-t-il indiqué.
Il a également partagé les conclusions du dernier congrès de la CIRUISEF, tenu en avril à Dakar, où l’appel avait été lancé à renforcer les partenariats interuniversitaires.
Saluant la forte mobilisation des partenaires, la Présidente de l’UJLoG, Pr. Adohi Krou Viviane, a souligné que le projet MIEP avait permis de transformer les pratiques pédagogiques au sein de son université. « Grâce à cette collaboration, nous avons pu renouveler nos équipements de travaux pratiques, et surtout, renforcer les compétences de nos équipes pédagogiques. C’est une avancée majeure pour l’UJLoG », a-t-elle déclaré.
Elle a aussi rappelé que l’université est engagée dans la création d’un Hub Franco-Ivoirien pour l’Éducation, en collaboration avec la SODEXAM, et que cette synergie permettra, entre autres, la mise en place d’un Master en Sciences de l’Atmosphère, du Climat et de l’Environnement (ACE), co-diplômé avec l’Université de Toulouse III .
« Nous avons signé une convention-cadre qui conforte notre volonté de construire des programmes de formation intégrés, adaptés aux défis de notre temps », a-t-elle ajouté.
Président de la CIRUISEF et ancien Président de l’Université Toulouse III – Paul Sabatier, le Professeur Jean-Marc Broto a rappelé que les universités africaines, à l’instar de l’UJLoG, jouent désormais un rôle central dans la structuration de la francophonie scientifique. « Ce réseau que nous avons bâti ensemble est un modèle de coopération Sud-Nord-Sud. Ce que vous réalisez ici à Daloa est remarquable. C’est pourquoi j’ai tenu personnellement à être présent », a-t-il affirmé.
Le Professeur Broto a encouragé les universités à poursuivre leur engagement dans le cadre d’un nouveau projet répondant aux besoins actuels en matière de recherche, d’innovation pédagogique et d’ouverture internationale. « Le MIEP a été un succès. Nous devons désormais viser plus haut, avec une nouvelle ambition, plus inclusive, plus durable », a-t-il conclu.
Des travaux scientifiques et des gestes symboliques
Trois ans après le démarrage effectif du projet, cette journée a été marquée par des travaux scientifiques en ateliers, au cours desquels les participants ont réfléchi aux axes du futur projet de coopération, tout en procédant au bilan du MIEP et à la restitution du congrès de la CIRUISEF.
Plusieurs activités ont également meublé la rencontre : la présentation du bilan du projet MIEP et de ses acquis concrets ; un compte rendu du congrès de la CIRUISEF à Dakar ; une visite guidée des laboratoires de l’UJLoG, notamment ceux équipés grâce aux financements du MIEP.
Et enfin, un acte fort : la plantation d’arbres par les participants, symbole de l’enracinement durable de cette coopération universitaire.
