
Marche de l’opposition à Yopougon : un témoignage de la vitalité démocratique en Côte d’Ivoire
Lemandatexpress -Ce samedi 09 août 2025, Yopougon a été le théâtre d’une mobilisation d’ampleur inédite, organisée par le Front commun PPA-CI/PDCI. Parti du terminus 40 pour rejoindre la place Ficgayo, le cortège a rassemblé des milliers de militants, sympathisants et simples citoyens. Les 2,2 kilomètres de parcours se sont déroulés dans le calme, sans aucun incident, ni heurts avec les forces de l’ordre.
La présence de figures emblématiques de l’opposition comme Pascal Affi N’Guessan (FPI) et Danièle Boni Claverie (URD), ainsi que de représentants d’autres partis, a renforcé le caractère pluraliste et inclusif de cette marche. Au-delà de la revendication politique, l’événement a pris la dimension d’un symbole : celui d’une liberté d’expression pleinement exercée.
Un climat apaisé, garant de l’État de droit
Contrairement aux perceptions souvent véhiculées par certains opposants sur la supposée restriction des libertés publiques, cette manifestation a démontré qu’il est possible, en Côte d’Ivoire, de s’opposer, de défiler et de s’exprimer sans craindre brimades ou intimidations. Le dispositif de sécurité, présent mais non intrusif, a permis aux marcheurs de mener leur action dans un climat d’apaisement.
En garantissant le bon déroulement de cette marche, le pouvoir a envoyé un signal clair : la contestation pacifique fait partie intégrante de la vie démocratique. Cela tranche avec les pratiques de certains régimes où toute opposition est systématiquement réprimée.

La démocratie, un équilibre entre liberté et responsabilité
Cette journée rappelle que la démocratie ne se résume pas à l’organisation d’élections. Elle repose aussi sur la coexistence pacifique des divergences politiques, sur la protection des libertés et sur le respect des règles par toutes les parties.
Militer dans l’opposition n’est pas un passe-droit : l’État de droit implique que chacun, qu’il soit au pouvoir ou non, se conforme aux lois en vigueur. De même, gouverner n’autorise pas l’abus d’autorité : garantir la liberté de manifester, comme ce fut le cas le 09 août, en est une illustration concrète.
Une leçon pour l’ensemble du paysage politique
À l’heure où la présidentielle 2025 approche, cet épisode devrait amener les acteurs politiques à reconsidérer certains discours excessifs. Les critiques acerbes qui réduisent l’action du gouvernement à des « dérives autoritaires » se heurtent aux faits observés : une opposition rassemblée, exprimant librement ses revendications, dans le respect de l’ordre public.
En somme, la marche du 09 août à Yopougon ne fut pas seulement un acte de mobilisation politique. Elle s’est imposée comme un test grandeur nature de la solidité des libertés publiques en Côte d’Ivoire — test réussi, qui conforte l’image d’un pays où l’expression démocratique est non seulement garantie par la Constitution, mais aussi respectée dans la pratique.
M.G




























