
Anie Rausch VP du FPI et conseillère d’Affi N’Guessan, à Bouaké, pour la campagne du RHDP
Le paysage politique ivoirien, déjà tendu par l’approche de l’élection présidentielle d’octobre 2025, est secoué par un revirement inattendu au sein du Front Populaire Ivoirien (FPI).

Alors que le président du parti, Pascal Affi N’Guessan, a joint le Front Commun de l’Opposition mené par Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam pour contester le processus électoral en cours, sa conseillère spéciale et vice-présidente du FPI, Anie Rausch, a choisi une voie radicalement différente, annonçant son soutien au camp du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), le parti au pouvoir.
Arrivée à Bouaké, deuxième plus grande ville du pays et fief politique du Ministre des Transports, Amadou Koné, Anie Rausch a officialisé son ralliement. Ce geste s’inscrit en faux contre la ligne de boycott et d’opposition adoptée par son mentor, Pascal Affi N’Guessan, dont la candidature n’a pas été retenue par le Conseil Constitutionnel.
Un choix motivé par la « famille » et la « politique autrement »
La vice-présidente du FPI a exprimé son soutien sans ambiguïté au Ministre Amadou Koné, également président de l’UVICOCI (Union des Villes et Communes de Côte d’Ivoire) et député-maire de Bouaké, engagé corps et âme dans la campagne présidentielle du RHDP.

“Je suis arrivée hier (Samedi 11 Octobre : Ndlr) à 22h à Bouaké pour apporter mon soutien à mon neveu, Amadou Koné dit AK, Ministre des Transports, président de L’UVICOCI et député-maire de Bouaké pour l’ouverture de la campagne qui se déroulera aujourd’hui au stade de Bouaké,” a déclaré Anie Rausch.
Elle a ensuite précisé, minimisant l’impact politique de son choix par une référence aux liens personnels : “Bon c’est une histoire de famille, hein. Allons seulement c’est Dieu qui décide!”
Mais au-delà de la dimension familiale, Anie Rausch a tenu à justifier sa démarche comme une nouvelle approche du militantisme : “Faire la politique autrement et sainement, c’est possible,” a-t-elle insisté.
Le ralliement d’une figure de la stature d’Anie Rausch, vice-présidente et conseillère spéciale, au camp adverse, envoie un signal fort de division interne et remet en question la cohésion de l’opposition face au processus électoral.

En choisissant d’apporter son soutien à un cadre influent du RHDP dans son propre fief, Anie Rausch marque clairement sa volonté de s’émanciper de la stratégie de l’affrontement adoptée par son parti.
Elle choisit l’engagement dans le processus électoral en cours, en dépit du rejet de la candidature de son propre président.
Reste à savoir si d’autres cadres du FPI suivront l’exemple d’Anie Rausch, préférant la “politique autrement” à la ligne d’opposition frontale de leur mentor.
HILAIRE GGUEBY






























