Commercialisation du cacao : La Côte d’Ivoire et le Ghana pour un nouveau pacte économique durable
Le 17 mai 2022, à Abidjan, s’est tenu la première réunion de haut niveau du Comité économique et commercial de l’initiative cacao Côte d’Ivoire-Ghana (ICCIG). À l’issue de cette rencontre, il a été convenu de prendre des mesures pour consolider le mécanisme des prix, et engager les acteurs du secteur privé.
Pour ce faire, il est donc nécessaire de tirer les leçons de ces dernières années et d’examiner ensemble les solutions idoines pour atteindre l’objectif d’un meilleur revenu pour les planteurs. Il est essentiel pour la Côte d’Ivoire et le Ghana d’envisager des solutions systémiques, tout en tenant compte de la dynamique actuelle du marché, répondant ainsi aux besoins de tous les acteurs, et, plus particulièrement, à ceux des cacaoculteurs.
C’est dans cette perspective que se tient à nouveau, le vendredi 8 juillet 2022, à Accra, une réunion de haut niveau des deux pays et les hauts représentants de la chaîne de valeur du cacao. Il s’agira pour les deux gouvernements d’envisager l’élaboration d’un cadre d’actions communes, avec les principales parties prenantes, appelé « Pacte économique pour un cacao durable ».
Il s’agit d’un engagement renouvelé lié à la vision des chefs d’État de la Côte d’Ivoire et du Ghana de créer un programme de réflexion et d’actions dans lequel le prix obtenu par le producteur est la variable clé de l’équation de la durabilité. En quelque sorte, trouver un nouveau « pacte économique » pour un prix rémunérateur et durable au producteur.
Cette réunion de haut niveau vise à établir un dialogue positif ; renforcer les relations avec les entreprises de la chaîne de valeur du cacao, en les amenant à s’engager dans la consolidation du mécanisme de fixation des prix, en respectant le DRD ; trouver une solution durable au problème du prix du cacao en vue de la mise en œuvre du ‘‘Pacte économique pour un cacao durable’’.
À l’issue de cette rencontre, il est attendu une déclaration d’intention commune signée de tous les participants, attestant de leur engagement à mettre en œuvre les mesures arrêtées. Les trois dernières années ont été marquées par une intensification des discussions dans le secteur du cacao, notamment en ce qui concerne les revenus des cacaoculteurs. Ces discussions ont conduit à un alignement des agendas et des ambitions des parties prenantes, publiques et privées. Aujourd’hui, il existe un consensus clair sur l’objectif d’atteindre un revenu décent pour les cacaoculteurs, condition sine qua non pour surmonter durablement les défis endémiques du secteur.
Par ailleurs, les consommateurs des principaux pays développés sont de plus en plus préoccupés par les enjeux majeurs que représentent les luttes contre la déforestation et les pires formes de travail des enfants, qui bafouent leurs droits à la santé et à l’éducation. Sur ces questions, des législations sont en cours d’élaboration en Europe, ainsi que dans d’autres pays importateurs de cacao.