
Réforme agraire au Burkina Faso : Interdiction pour les étrangers de détenir un titre de propriété sur les terres rurales
Lemandatexpress – Sous les auspices du capitaine Ibrahim Traoré, président de la République, le gouvernement du Burkina Faso a tenu, ce mercredi 5 février, son hebdomadaire Conseil des ministres.
Plusieurs rapports ont été examinés et d’importantes décisions ont été prises au cours de cette rencontre gouvernementale. Ainsi, selon le communiqué final relayé par la Direction de la Communication de la Présidence du Faso, le Conseil a adopté un projet de loi portant réorganisation agraire et foncière au Burkina Faso.
Ce projet de loi vise à améliorer la gestion du foncier et à renforcer le rôle de l’État dans ce domaine. « À travers ce projet de loi, il est prévu que la terre appartienne désormais à l’État », a expliqué le ministre de l’Économie et des Finances, Dr Aboubakar Nacanabo.
Les principales innovations de cette réforme incluent : l’introduction d’un bail de longue durée allant de 18 à 99 ans pour la production agricole, la reconnaissance des droits coutumiers, ’interdiction pour un étranger de détenir un titre de propriété sur la terre rurale.
Dans la même dynamique, un décret relatif au secteur minier a également été adopté. Celui-ci vise à accorder une priorité à l’expertise nationale en instaurant un agrément obligatoire pour la sous-traitance et la fourniture de biens et services liés aux activités minières. Le gouvernement entend ainsi promouvoir l’utilisation en priorité des biens et services fournis ou produits localement, avec des mesures favorisant les entreprises de droit burkinabè.
En renforçant le contrôle étatique sur les terres rurales et le secteur minier, le gouvernement burkinabè affirme sa volonté de préserver les ressources nationales et d’assurer une meilleure redistribution des richesses. Cette réforme, qui s’inscrit dans une vision souverainiste, ne manquera pas de susciter des réactions tant au niveau national qu’international.
M. Galé
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