Implication grandissante des 2 et 3 roues dans les accidents : Amadou Koné préconise une autre approche pour la sensibilisation
Après 48h d’activités, en présence de Jean Todt, l’envoyé spécial du SG de l’ONU, le lancement africain de la campagne mondiale de la sécurité routière pour les 2 prochaines années, s’est achevée dimanche 3 mars, à Bouaké, la ville hôte. Dans ce premier volet du compte-rendu, par rapport à cette activité, on retiendra que les conducteurs de 2 et 3 roues notamment, malgré tout, « tirent vers le haut, le nombre d’accidents et de tués
Les piétons, les conducteurs des 2 et 3 roues sont considérés comme les « usagers vulnérables » de la voie publique. Cela, en raison du fait qu’ils constituent encore, malgré les efforts consentis, plus de 68% des tués sur nos routes. Le ministre des Transports, Amadou Koné qui, pour l’occasion, représentait en plus, le chef du gouvernement s’est voulu certes optimiste. Puisque, a-t-il, révélé, en 2022, on a eu un bilan de 1051 tués soit, une baisse de 33%. Alors que, un an plutôt, on enregistrait, environ, 1500 tués dont environ 1000 constituent, la catégorie de victimes susmentionnée.
La nécessité de poursuivre et d’intensifier le combat contre le fléau de tués sur les routes
Néanmoins, Amadou Koné estime a, à juste titre indiqué que, les efforts doivent être poursuivis pour, à défaut d’enrayer totalement ce fléau, de faire baisser encore plus, les chiffres. Il en a profité pour revenir sur les raisons qui expliquent le fort taux de tués sur les routes. Ainsi, il a évoqué, la non-maitrise, la méconnaissance du code la route ; l’incivisme ; la mauvaise qualité ou l’absence d’équipements de sécurité notamment, les rétroviseurs et les casques, indiquant qu’il faut, « travailler encore et encore ». Surtout que, a poursuivi celui qui avait, à la fois la casquette du représentant du Premier ministre, Robert Beugré Mambé et celle de de premier responsable du département des transports a révélé que, en échangeant avec les guides religieux, dans le cadre de la quête de solutions pour réduire le taux d’accidents, il s’edt rendu compte qu’il fallait « intégrer » les « croyances africaines » dans les campagnes de sensibilisation. Parce que, a-t-il argumenté , « Beaucoup de jeunes déclarent posséder une bague qui les protège de la mort, prenant des risques pour mourir» ou encore, d’autres soutiennent, « De toutes les façons, quand je suis né, Dieu a écrit comment je vais mourir ». Aussi, pour ce qui concerne les causes de l’incivisme, en particulier, le ministre des Transports a déclaré ceci : « Il va falloir identifier les causes et les traiter ». Il s’est en outre, non seulement réjoui de la présence de l’émissaire d’António Guterres et de l’ensemble des différentes autres délégations.
La situation en Côte d’Ivoire est loin d’être un cas isolé
Tout comme, le fait que Bouaké étant selon le ministre, une région où les caractéristiques, le profil des accidentés sont les mêmes que dans les grandes villes africaines, il s’est dit heureux que le ville dont il en est également, le premier magistrat ait été choisie pour le lancement africain de la campagne mondiale de la sécurité routière. Au-delà, Amadou Koné estime que pareille activité (la campagne) pourrait aider à intégrer davantage, en ce qui concerne la mise en œuvre de la déclaration de Stockholm (Ndlr : Les ministres du monde entier ont adopté par la « Déclaration de Stockholm » le nouveau programme mondial de sécurité routière à l’horizon 2030. Elle comprend notamment , un engagement à limiter la vitesse à 30 km/h dans toutes les zones où piétons et cyclistes partagent la chaussée avec la circulation motorisée.)
En tout cas, les situations d’accidents causant des tués sont légion sur le continent. C’est d’ailleurs, ce qu’ a rappelé Jean Todt. D’abord, « Toutes les 26 secondes, une vie est perdue, quelque part, dans un accident mortel, laissant derrière elle, des rêves et des vies brisés», a d’entré de jeu déclaré l’envoyé spécial de l’ONU, chargé de la sécurité routière. Il a ajouté que le bilan mondial annuel des accidents de la route s’élève à un point 1.2 million de décès dans le monde. Pour ce qui est du continent, le même intervenant assure que le bilan est « particulièrement aiguë en Afrique qui reste la région la plus touchée où le nombre de tués s’élève à plus de 225000 personnes par an ». Il a ajouté que si nous voulons atteindre les objectifs fixés par la Déclaration de Stockholm, l’Afrique doit être une priorité où chacun a un rôle à jouer. Car, les accidents de la route ne sont pas une fatalité ; mais, « Nous avons la prescription pour stopper le carnage sur les routes », a encore dit M. Todt. Parlant de « gestes qui sauvent », il a fait cas de la ceinture de sécurité ; du port d’un casque aux normes de sécurité fixées par les Nations Unies ainsi que ne pas conduire sous influence ou lorsqu’on est fatigué ; sans oublier, l’application des lois et des conventions. Pour finir, il s’est dit satisfait que le gouvernement ivoirien se soit engagé à atteindre l’objectif global de diviser par 2, le nombre de victimes sur les routes, grâce à une stratégie quinquennal, s’étendant de 2021 à 2025. Il a aussi fait cas des investissements et autres moyens déployés, faisant du pays, « un pionnier » de la sécurité routière.
14ème Semaine nationale de la sécurité routière, 800 casques de motos distribués
Le directeur de Cabinet du ministère des Transports, Dioman Coné, a procédé, dans l’après-midi de la même journée du samedi 02 mars, au lancement de la 14ème Semaine nationale de la sécurité routière. Cette période de sensibilisation qui s’étend du 3 au 10 de chaque mois, s’inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale de la sécurité routière (SNSR) sur la période 2021- 2025. 800 casques ont été distribués à des motocyclistes, au cours de cette articulation.
Mathias Kouamé
Envoyé spécial